Les citoyens face à la défense européenne

De toute évidence, la politique européenne de sécurité et de défense navigue à vue et dépend du volontarisme des Etats membres englués dans les affres budgétaires. La recomposition de cette politique avec la mise en place du service européen d’action extérieure, des fonctions de Catherine Ashton qui place " ses pions " et les initiatives bilatérales franco-britanniques accentuent cette impression. L’attentisme est également renforcé par les travaux terminaux autour du nouveau Concept stratégique de l’OTAN.
Dans l’ordre de l’opérationnel et du politique, les opérations lointaines en Afghanistan dans le cadre de l’OTAN et de l’UE sont de plus en plus difficiles à justifier par les gouvernements auprès des opinions publiques qui ont oublié les raisons de la présence de leurs citoyens militaires, policiers et civils sur place. Et les règles d’engagement et autres caveats nous renvoient au différentiel dans la prise de risque entre capitales.
Aussi, au vu du poids, certes à géométrie variable, des opinions nationales et des parlements en matière de soutien et de contrôle des crises, il est essentiel d’interroger lesdites opinions sur leur rapport avec les politiques de défense commune.
Comment tenter de répondre à la question du regard des Européens ? Non pas celui des autorités diplomatiques et politiques, ni des thinks tanks et de la communauté des experts, mais plutôt celui, en partie à facettes, des opinions publiques.
Certes, leurs perceptions reposent encore en partie sur les enseignements passés de la PESD fonctionnant sous le Traité de Nice, mais les visions collectées récemment peuvent être d’excellents indicateurs pour le degré de soutien à cette nouvelle politique européenne que l’on veut plus assurée et plus crédible.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Les citoyens face à la défense européenne
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLe corps d’armée, nouvel étalon de puissance pour les forces terrestres
Face au retour de la guerre de haute intensité, notamment en Ukraine, le corps d’armée redevient un échelon essentiel. Seul capable de coordonner plusieurs divisions, il permet une manoeuvre interarmes et multi-milieux cohérente à grande échelle. La France entend se positionner comme nation-cadre d’un tel outil de puissance.
Un consensus fragilisé ? La pression sur la norme contre les essais nucléaires
À l’exception de la Corée du Nord, aucun État n’a mené d’essais nucléaires au xxie siècle, rendant compte de l’émergence d’une norme internationale forte contre de tels essais.
Sous le feu des normes : comment encadrer sans désarmer la défense européenne ?
Face à la diversité et la complexité de l’environnement normatif, le secteur de la défense doit pouvoir faire valoir sa singularité militaire. Dépassant une approche par la seule simplification, qui a montré ses limites face au caractère incontournable des normes juridiques et techniques à l’international, un équilibre est nécessaire entre un « trop-plein normatif » et l’absence de normes.
La brigade franco-allemande et la relance de la défense européenne
Une chose est claire depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche : le projet d’unification européenne est menacé dans son existence même. À moins d’élaborer une politique de défense souveraine pour parer à la guerre en Ukraine et à l’affaiblissement des garanties de sécurité américaines, l’Union européenne verra se poursuivre l’érosion de sa dynamique de cohésion interne et de son attractivité externe.