L'Europe de l'énergie: des politiques à contre-courant

Les politiques de ‘"énergie de l’Union Européenne et des Etats-membres n’ont pas pour but d’obtenir des prix de vertu.
Elle n’ont comme finalités que :
1) Assurer aux Européens un approvisionnement en énergie durablement au moindre coût, afin de contribuer à la croissance économique et à la compétitivité du continent.
2) Faire de l’Europe un partenaire loyal du reste du monde dans la lutte contre le changement climatique.
De ce point de vue, la concurrence, l’efficacité énergétique, la priorité à tout prix donnée aux renouvelables ne sont que des moyens, et d’ailleurs pas nécessairement en harmonie avec les objectifs ci-dessus.
Qu’assure-t-on en effet ?
- Le retrait du nucléaire va priver l’Europe de Kwh décarbonés à coût modéré à un rythme plus rapide que celui qu’exigeait le seul vieillissement des équipements.
- A moyen terme, le remplacement se fera largement par la combustion de gaz naturel dont le prix risque d’augmenter en Europe.
- Le développement - souhaitable - des énergies renouvelables continuera à se faire dans l’incohérence et à une vitesse très supérieure à la baisse des coûts de production.
- Le prix de l’électricité va augmenter fortement en Europe affectant la compétitivité des secteurs gros consommateurs d’électricité.
- Dans les prochaines années, les émissions de gaz à effet de serre vont s’accroître, au moment même où - exemple des convergences européennes - certains veulent porter à 25% l’objectif de baisse des émissions en 2020 par rapport au niveau de 1990.
A l’évidence, l’Europe de l’énergie est mal partie.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLa dimension stratégique de la flexibilité des systèmes électriques : opportunités en Europe
L’Union européenne (UE) est engagée dans une transition énergétique visant surtout à remplacer les combustibles fossiles par l’électrification de la demande.
Perspectives du secteur électrique en République démocratique du Congo
La RDC est le deuxième pays du continent africain en superficie avec plus de 2 345 000 km2, une surface comparable à celle de l’Europe de l’Ouest. Elle est traversée par le fleuve Congo, le second fleuve au monde par son débit, et sur lequel se trouve les deux barrages hydroélectriques d’Inga I et d’Inga II.
L’eau au Mexique : une urgence, qui attendra
L’accès à l’eau est déjà et va devenir de plus en plus problématique pour les acteurs économiques mexicains, en raison de la raréfaction progressive de la ressource résultant du changement climatique, d’une répartition géographique qui ne coïncide ni avec celle de la population, ni avec celle de l’activité économique, et d’une gestion jusqu’ici bien trop laxiste.
IA, centres de données et demande d'énergie : quelles tendances ?
Le secteur des technologies de l’information et de la communication représente aujourd’hui 9 % de la consommation mondiale d’électricité, les centres de données (data centers) 1 à 1,3 % et l’intelligence artificielle (IA) moins de 0,2 %. La demande croissante d’énergie du cloud d’abord, et maintenant de l’IA (10 % de la demande d’électricité des data centers aujourd’hui), a exacerbé cette tendance. À l'avenir, les centres de données à grande échelle gagneront du terrain parmi tous les types de centres de données et l'IA représentera probablement environ 20 % de la demande d'électricité des centres de données d'ici à 2030.