D'une armée prédatrice à une force au service de l’ONU : l’exemple de la Sierra Leone

Depuis l’indépendance, les gouvernements de Sierra Leone ont eu successivement recours à des méthodes subjectives puis objectives pour contrôler l’armée nationale. Quelles en ont été les conséquences sur le lien entre le pouvoir civil et le commandement militaire et sur le maintien de la paix ?
La solution du contrôle subjectif (clientéliste) qu'elle passe ou non par le recours à des forces étrangères africaines ou privées, s'est avérée insuffisante voire même destructrice : pendant la guerre, les militaires sierra-léonais sont responsables de plusieurs coups d'État et d'importantes violences contre les civils. Le contrôle objectif (s'appuyant sur l'autonomie de l'institution militaire) permet au contraire d'assurer le retour de la paix. La réforme du secteur de sécurité soutenue par le Royaume-Uni à partir de 1999/2000 s'est avérée centrale. Des militaires britanniques mettent sous tutelle l'armée au profit du politique tout en garantissant une véritable autonomie de l'organisation militaire vis-à-vis de ce même politique. En outre, les missions respectives de la police et de l'armée sont redéfinies, l'armée se concentrant sur les missions de maintien de paix. Enfin, le contrôle du gouvernement est renforcé par le développement d'une organisation civile nouvelle, sierraléonaise, l'Office for National Security.
Pour accéder à la revue complète, veuillez cliquer sur ce lien.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLe corps d’armée, nouvel étalon de puissance pour les forces terrestres
Face au retour de la guerre de haute intensité, notamment en Ukraine, le corps d’armée redevient un échelon essentiel. Seul capable de coordonner plusieurs divisions, il permet une manoeuvre interarmes et multi-milieux cohérente à grande échelle. La France entend se positionner comme nation-cadre d’un tel outil de puissance.
Un consensus fragilisé ? La pression sur la norme contre les essais nucléaires
À l’exception de la Corée du Nord, aucun État n’a mené d’essais nucléaires au xxie siècle, rendant compte de l’émergence d’une norme internationale forte contre de tels essais.
Sous le feu des normes : comment encadrer sans désarmer la défense européenne ?
Face à la diversité et la complexité de l’environnement normatif, le secteur de la défense doit pouvoir faire valoir sa singularité militaire. Dépassant une approche par la seule simplification, qui a montré ses limites face au caractère incontournable des normes juridiques et techniques à l’international, un équilibre est nécessaire entre un « trop-plein normatif » et l’absence de normes.
La brigade franco-allemande et la relance de la défense européenne
Une chose est claire depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche : le projet d’unification européenne est menacé dans son existence même. À moins d’élaborer une politique de défense souveraine pour parer à la guerre en Ukraine et à l’affaiblissement des garanties de sécurité américaines, l’Union européenne verra se poursuivre l’érosion de sa dynamique de cohésion interne et de son attractivité externe.